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Le Paramon de l’Epiphanie

Le Paramon de l’Epiphanie

Le jeûne stricte ainsi  que dévotionnel,  qui précède directement les fêtes de Noël et de l’Epiphanie, est nommé  le paramon. Il est considéré comme un carême du 1er degré, c’est pour cela qu’il est traité comme le grand carême (quarante jours), de la semaine sainte et les mercredis et vendredis, ou l’on jeûne complètement jusqu’au soir et sans poisson.

La durée de ce jeûne varie entre un jour et trois jours tout au plus. Si la fête de Noël ou celle de l’Epiphanie tombe un Samedi, le paramon sera d’un seul jour (le Vendredi). Et, si elle tombe un Dimanche, le paramon sera alors de deux jours (Vendredi et Samedi). Mais si elle tombe un Lundi, il sera de trois jours (Vendredi, Samedi et Dimanche) car l’Eglise a établi que le carême du Samedi et du Dimanche ne soit pas absolu (sans nourriture), tout au long de l’année, mais simplement sans consommation de produits de provenance animale.

Le Samedi saint, qui est le Samedi précédant  la sainte fête de Pâques, est jeûné sans nourriture, car notre Seigneur et Rédempteur Jésus était enseveli dans le tombeau et l’on n’a pas besoin de l’appeler paramon.

L’Eglise a conservé le jeune stricte du paramon, pour la veille de Noël et celle de l’Epiphanie, pour que nous ressentions encore plus, physiquement et moralement, la différence entre le paramon et la fête qui le suit, et on peut alors ressentir la joie de la célébration. 

Quant au mot paramon, il est intrus aux deux langues arabe et copte, et il provient du mot grecque παάμνς,  qui  veut dire textuellement : la persistance dans le service et la persévérance. Actuellement le mot indique la préparation.

Le rituel du paramon

On récite les louanges des vêpres et de minuit, comme on le fait au courant du rituel annuel, en observant les convenances des sept Epsalies (Psaltes) et les six textes qui sont écrites dans le livre des textes (tarh) et des psaltes des paramon de Noël et de l’Epiphanie. 

Durant la messe, le Sacrifice est offert après la lecture des psaumes (lus jusqu’à la 9e  heure), et a la veille de la fête, on prie les psaumes de la 11e heure et de la 12e heure (du coucher) et dans les monastères on y ajoute la prière du voile.  Puis la messe est complétée comme d’habitude. Durant la distribution de la sainte communion, on chante le psaume 150 de la manière annuelle connue, puis l’hymne  Oneshti dont les paroles sont tirées de la doxologie du paramon de l’Épiphanie et qui débute par « Un secret grandiose qui a été annoncé par Jean fils de Zakaria ».