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Décès de saint Pijimi, l’anachorète.

Décès de saint Pijimi, l’anachorète.

Nous commémorons aujourd’hui le décès d’abba Pijimi, l’anachorète (أنبا بجيمي السائح). Ce saint était natif de la ville de Fichah du diocèse Massil (فيشا التابعة لكرسي ميصيل)[1]. A l’âge de douze ans, alors qu’il gardait le troupeau de son père, un ange du Seigneur lui apparut en prenant l’apparence d’un jeune homme qui lui dit : « Allons au désert pour nous faire moines ». Pijimi accepta la suggestion et ils se dirigèrent vers le désert de Scété en un lieu où se trouvaient trois anciens. L’ange le leur confit puis disparut. Quant à Pijimi, il prit goût à la vie au désert et demeura en compagnie de ces moines vingt-quatre ans jusqu’à leur décès. Dès lors, il quitta ce lieu et marcha trois jours dans le désert lorsqu’il il fut assailli par des démons qui prirent l’apparence de monstres, de porcs et de serpents qui l’entouraient et voulaient le dévorer. Pijimi ressentit spirituellement que c’était des démons, alors il pria et ils disparurent. Puis il s’installa trois ans dans ce lieu pendant lesquels il jeûnait une semaine après l’autre et à la fin de chaque semaine il se nourrissait d’une poignée de dattes et buvait un peu d’eau et il n’avait plus que la chair et les os. 

Enfin l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui ordonna de retourner à sa ville. Il s’y rendit par obéissance et se construisit une cabane à l’extérieur de la ville où il s’installa pour adorer Dieu et poursuivre son ascèse. Il fut un exemple pour ces concitoyens qui profitaient de la profondeur de ses enseignements spirituels.

Abba Chénouté (أنبا شنودة)[2], l’archimandrite, vit un jour une colonne de lumière éclatante et une voix lui dit : « voici abba Pijimi, l’anachorète ». Il partit à pied pour le rencontrer et ils se reconnurent par inspiration divine. Abba Chénouté demeura quelques jours auprès d’abba Pijimi puis retourna à son monastère.

Lorsque le moment de quitter ce bas monde approcha, il en informa son serviteur lui donnant comme instruction de l’enterrer sur place. Il tomba malade puis vit un groupe de saints venir auprès de lui. Alors il rendit l’âme entre les mains du Seigneur et les anges le portèrent vers les cieux en chantant des louanges.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Massil : Il s’agit du village actuel de Malig (مليج) du district de Chébin-al-kom (شبين الكوم) gouvernorat d’el-Ménoufieh (المنوفية).

[2] Abba Chénouté, l’archimandrite, décéda en 452 après Jésus Christ. Par conséquent abba Pijimi est un saint du 5ème siècle.

Consécration de l’église de saint Claude à Bakour Abou-Tig.

Consécration de l’église de saint Claude à Bakour Abou-Tig.

En ce jour l’Eglise commémore aussi la consécration de l’église du martyr saint Claude (اقلاديوس) le fils de Ptolémée (ابطلماوس) le frère du roi Numérien (نوماريوس) d’Antioche. Cette église se trouve au village de Bakour (باقور) du district d’Abou-Tig (أبو تيج) au gouvernorat d’Assiout (أسيوط) en haute Egypte. Cette église existe encore de nos jours. La narration de son martyre se trouve dans le Synaxaire du 11 Paoni.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen ! 

Martyre de saint Aissé et de sa sœur sainte Thècle.

1.    Martyre de saint Aissé et de sa sœur sainte Thècle.

Nous célébrons aussi en ce jour le martyre de saint Aissé (إيسى) et de sa sœur sainte Thècle (تكلا) en l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ). Ils étaient originaires d’Abousir (أبوصير) et naquirent vers la fin du 3ème siècle de parents chrétiens. Ils étaient riche et persévéraient à faire l’aumône aux pauvres et aux miséreux. Saint Aissé se rendit à Alexandrie pour rendre visite à un ami. A cette époque saint Victor (بقطر) fils de Romanus (رومانوس) arriva dans cette ville. Ayant constaté sa conduite et son endurance, Il eut envie de l’imiter. Ce sentiment était accru du fait que saint Victor était un fils de ministre, un officier dans l’armée et un proche de l’empereur.  En conséquence, saint Aissé se présenta auprès du gouverneur et confessa sa Foi dans le Christ. 

L’ange du Seigneur apparut à Thècle, la sœur d’Aissé et lui demanda de rejoindre son frère. Elle prit une embarcation sur le Nil pour s’y rendre. La sainte Vierge et Élisabeth, sa cousine, lui apparurent et la consolèrent. La sainte Vierge lui disait : « On a crucifié mon Fils par jalousie. » tandis que sainte Elisabeth lui disait : « J’ai un fils à qui on a tranché la tête injustement » Mais sainte Thècle ne savait pas qui elles étaient.

Arrivée à Alexandrie, elle se joignit à son frère pour confesser sa Foi en Jésus Christ. Le gouverneur la fit torturer par toutes les méthodes puis la remit à son fils, gouverneur de la région d’el-Khossous (ألخصوص) pour les emmener en haute Egypte.

Peu après leur départ, l’embarcation n’avança plus. Le gouverneur ordonna alors qu’on décapite les deux saints et qu’on jette leurs corps au milieu des ronces et de plantes nommées alfa[1] (ألحلفاء). Ceci fut fait et ils obtinrent la couronne du martyre. Dieu inspira un prêtre nommé Macaire (مكاريوس) de Chatanouf (شطانوف) de recueillir leur corps puis il les enterra avec les honneurs.   

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Plantes herbacée d’Afrique du nord employée dans la fabrication des cordages, des semelles d’espadrilles, etc.… (Larousse).

Martyre de saint Ptolémée de Tentyris.

Martyre de saint Ptolémée de Tentyris.

Nous commémore aussi en ce jour le martyre de saint Ptolémée (ابطلماوس) de Tentyris (Déndérah – دندرة) à l’ouest de Qéna (قنا). Ce saint était fils unique et reçu une bonne éducation chrétienne de la part de ses parents. Lorsqu’il grandit, il fit la rencontre de saint Paphnouté (Babnouda) l’anachorète (ببنوده السائح) dans les montagnes des environs. Celui-ci lui conseilla de se rendre à Antinoë (أنصنا) auprès d’un adorateur (عابد) nommé Dorothée (دوروثيؤس). Il lui prédit toutes les épreuves qu’il devra subir et l’encouragea à les supporter. Lorsqu’il arriva auprès de Dorothée, celui-ci lui conseilla d’entrer dans la ville et de confesser sa Foi en Jésus Christ afin d’obtenir la couronne du martyre. Il fit cela et confessa sa Foi devant le gouverneur de cette ville. En conséquence, il subit de nombreux tourments qu’il endura avec patience. Finalement, le gouverneur ordonna qu’on le suspende sur un mat élevé, un soldat le transperça au cou et il obtint la couronne du martyre. Des fidèles recueillirent son corps et l’enterrèrent avec grand honneur. Lorsque l’époque des persécutions fut achevée, ils édifièrent une église sur sa tombe et un grand nombre de miracles se réalisèrent.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

Martyre des saintes Barbara et Julienne.

2.    Martyre des saintes Barbara et Julienne.

Nous commémorons aussi le martyre en l’an 327 après Jésus Christ des deux saintes Barbara (Barbe) (بربارة) et Julienne (يوليانه). Le père de Barbara, qui s’appelait Dioscores (ديسقورس), était un riche notable de Nicomédie (نيقوميدية) et, en raison de son grand amour pour sa fille, il fit construire une tour entourée d’idoles pour qu’elle y demeure et qu’elle les adore. Du haut de cette tour, elle leva les yeux pour contempler la splendeur du ciel avec les planètes et les étoiles et elle en conclut que seul Dieu pouvait en être le créateur et seul lui devait être adoré.

Le savant Origène (أوريجانوس) se trouvant dans cette ville entendit parler de cette sainte par l’une de ses servantes qui était chrétienne et lui expliqua sa soif pour la connaissance. Il alla la voir et lui enseigna les principes du christianisme. Elle alors fut illuminée par la Foi, se fit baptiser au nom de la Sainte Trinité puis communia au saints Sacrements.

Comme le bain de cette tour était aménagée avec deux fenêtres, elle en fit ouvrir une troisième et fit installer une croix. A sa venue son père constata les modifications et lui en demanda la raison. Elle lui répondit : « Ne sais-tu pas, père, que tout s’accomplit dans la sainte Trinité ? Ces trois fenêtres symbolisent le Père, le Fils et le Saint Esprit. Quand à cette croix, elle représente celle du Christ par qui le monde est sauvé. Je te demande, père, de renoncer à ton errance et d’adorer le Dieu qui t’a créé et sauvé. » Ayant entendu cela, son père entra dans une grande colère et, dégainant son épée, voulut la tuer. Elle s’enfuit et il la poursuivit. Un rocher se fendit devant elle et elle passa à travers puis il se referma. Mais le cœur de son père était plus dur que la pierre, alors il le contourna l’attrapa et la livra au gouverneur Marcien (مركيانوس). Celui-ci voulut l’amadouer par de belles paroles, en lui faisant des promesses et enfin en la menaçant mais il ne put pas ôter de son cœur l’amour qu’elle avait pour son Seigneur le Christ. Alors il ordonna qu’elle soit torturée.

Il y avait dans la foule une jeune fille nommée Julienne. Elle vit ce que subissait sainte Barbara et elle pleurait pour elle. Là, elle vit le Christ apparaître à sainte Barbara pour la consoler et lui donner de la force. Son esprit s’illumina et elle crut dans le Christ. Le gouverneur la fit torturer elle aussi mais sans obtenir le résultat qu’il souhaitait. Alors, Il ordonna qu’elles soient décapitées toutes les deux. 

Lorsque Barbara eut connaissance de l’ordre du gouverneur, elle pria Dieu pour qu’il reçoive leurs âmes, puis, elles avancèrent avec courage et le bourreau les décapita et elles obtinrent la couronne du martyre.

Son père et le gouverneur qui l’avait torturée moururent d’une mort violente. L’eau du bassin sur lequel elle avait déposé une croix guérissait tous ceux qui s’y lavaient.

Les corps des deux saintes furent déposés dans une église aux environ de Galate. Plus tard on transféra celui de sainte Barbara en Egypte dans l’église qui porte son nom dans le vieux Caire. 

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !