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Saint Ihns Kama

Saint Jean Kamé le prêtre

Saint Jean Kamé (Anba Yehness Kamma) naquit dans un village appelé « Shubra Manso » dans les constructions de “Sa El Hagar” au centre de Kafr El-Zayat et progressa depuis son jeune âge dans la vertu. Il était beau à regarder, doux avec tout le monde, assidu dans la vertu, calme dans son discours, enclin à l’unité, pur dans son corps, pieux en lui-même, bon avec tout le monde, aimant l’amitié, accueillant les étrangers et faisant du bien aux gens. Il se hâtait toujours vers l’église et jeûnait tout le temps. Il priait sans se lasser, toujours en récitant le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, aspirant à la vie monastique qui est la voie lumineuse, depuis son plus jeune âge. Il était dévoué au Seigneur de toute sa force et gardait ses commandements.

Mariage du saint

Sa famille essaya de le marier, mais il refusa. Sous la pression de ses parents, il accepta d’épouser une jeune fille vierge.

Le mariage eut lieu et on l’emmena dans la chambre avec la mariée, mais le saint pria en disant : « Seigneur Dieu Tout Puissant je te rends hommage car, depuis que j’étais dans le ventre de ma mère, tu es mon Dieu. Donne-moi, Seigneur, d’être dans la pureté de la virginité jusqu’à la perfection, et donne aussi à ta servante qui a été appelée à mes côtés de mériter la part avec les cinq vierges sages. Gloire à toi pour toujours. Amen. »

Quant à la mariée, effrayée et tremblante, elle regardait le saint debout, ses mains étendues et ses dix doigts comme dix flammes lumineuses. Puis le saint l’a appelée et lui a dit avec joie :

« Approche-toi de moi afin que je te parle de l’amour du Christ pour le salut de ton âme et pour la mienne aussi. Comme le Christ l’a dit dans l’Évangile : « Rien n’est plus grand que cet amour qu’un homme met au service de l’autre », car nous sommes unis l’un à l’autre par une union corporelle pour avoir des enfants et des épreuves, mais si tu es d’accord, nous pourrons être unis l’un à l’autre par une union spirituelle, afin d’acquérir des vertus, nous éloigner des plaisirs de ce monde et du temps éphémère de notre corps. Ainsi, nous allons nous libérer au jour du jugement, nous réjouir de la joie éternelle et véritable, afin de mériter l’héritage avec les justes.

Sache que l’homme ou la femme qui se marient se soucient de leur conduite pour plaire les uns aux autres, ceux qui ne se marient pas se soucient de comment plaire au Seigneur. Il est donc préférable de lâcher les biens terrestres, de chercher les récompenses célestes, de laisser le temps éphémère et de rechercher les félicités éternelles. Au lieu du mariage de ce monde, méritons le mariage des Cieux. Au lieu de la joie ici et de l’odeur de l’encens pour le mariage terrestre, méritons l’encens céleste et l’huile de joie qui vient de l’église des vierges. Au lieu des fils corporels, devenons les fils de Dieu et les bien-aimés des anges, ainsi réjouissons-nous avec les cinq vierges sages qui ont préparé leurs lampes et sont entrées dans la salle des noces avec le fiancé. Car le monde passe rapidement, lui et sa gloire, l’or périt et l’argent rouille, la beauté du corps se gâte et se dissout dans la tombe, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. »

Quand la mariée entendit ces paroles, elle se réjouit et se prosterna pour adorer Dieu et dit : « Gloire à toi, mon Seigneur Jésus Christ, car tu ne m’as pas privée de ma demande et le désir de mon cœur tu me l’as donné. Tu n’as pas refusé la demande de mes lèvres car au lieu de la fatigue tu m’as donné du repos, au lieu des soucis, de la joie, au lieu de l’esclavage, la liberté, au lieu des choses terrestres, les biens célestes et au lieu de la mort, la vie éternelle. Tu m’as éclairée, mon Seigneur, par ton serviteur qui a été choisi depuis qu’il était dans le ventre de sa mère, pour en appeler beaucoup au Royaume des Cieux. A toi la gloire pour toujours. Amen. »

Elle a pris les pieds du saint et les a embrassés en disant : « Bénie soit l’heure à laquelle je t’ai rencontré, et béni soit le jour où tu es né, ô saint de Dieu, vraiment, mon frère, tu m’as aimée comme toi-même, tu as donné la dignité et la vie à mon âme.

Et maintenant, puisque tu as décidé en toi-même, ô mon cher frère, de garder ta virginité, je suis heureuse de garder aussi la mienne, et si tu es heureux d’être vierge, je suis prête à t’obéir jusqu’au jour de ma mort, car tes douces paroles ont pénétré mes os et sont entrées dans les entrailles de mon âme. »

Quand Saint Jean Kamé entendit les paroles de sa femme bienheureuse, il se réjouit davantage, glorifia Dieu, et ils firent un pacte l’un avec l’autre devant le Seigneur pour garder leur virginité de tout leur cœur.

Le grand miracle

Quand le saint et sa femme réalisèrent ce miracle, ils se renforcèrent dans l’amour du Christ, remercièrent le Seigneur, le glorifièrent avec des hymnes et des louanges à tout moment, jour et nuit, louant Dieu avec une grande joie comme les anges.

Au désert de Scété

Une nuit alors que le saint priait, il vit un être magnifique et lumineux qui lui dit : « Ne sois pas paresseux dans le service auquel tu as été appelé par le Seigneur Dieu. Quand tu te lèveras demain, va à Scété, le désert d’Anba Macaire, demande le monastère du père Daroudi, va chez lui et porte « l’Eskim » (l’habit des anges). Ce vieil homme est bienheureux et ami, car il a reçu le salut de nombreuses âmes. Ceci est la volonté du Seigneur. »

Quand le saint se leva le matin, il appela sa femme et lui a dit : « Je te laisse, ma sœur, car le Seigneur m’a commandé de partir et de devenir moine ; toi aussi, ma chère sœur, tu te consacreras au salut de ton âme. » Quand elle entendit ces paroles, elle fut très touchée et lui dit : « Je te demande de te souvenir de moi dans ta prière, pour que le Seigneur dirige toute ma vie selon sa volonté. » Il l’a quitta, sortit de chez elle en paix et partit sur la route.

La grâce du Seigneur le soutint, jusqu’à ce qu’il arrive au saint monastère dans le désert du grand saint Macaire qui poursuivait son combat spirituel. Il demanda la cellule de Saint Daroudi et on le renseigna. Lorsqu’il frappa à la porte comme le font habituellement les moines, le moine portier lui ouvrit et lui dit : « Que demandes-tu, mon fils ? » Il répondit : « Si le Seigneur le veut, je veux devenir moine. » Quant au moine portier, il informa l’ancien et l’accueillit avec joie. Le Seigneur avait déjà révélé à notre saint père Daroudi l’arrivée de cet homme pieux chez lui. Lorsque par la grâce du Seigneur il le vit rayonner, il glorifia Dieu et l’accepta avec un grand désir, lui disant : « Comment t’es-tu hâté vers nous, mon fils ? » Notre père répondit avec humilité et le visage baissé : « Je suis venu ici, saint père, sous l’ombre de ta prière, pour demander au Seigneur le pardon de mes péchés. »

Le père Daroudi l’exhorta et lui enseigna beaucoup avant qu’il devienne moine, lui disant qu’il est nécessaire de rejeter toutes choses mauvaises et de se restreindre de tous les délices de ce monde, même dans ses paroles.

Le saint répondit : « J’espère que par ta prière, le Seigneur m’aidera à accomplir mon combat. » Ainsi, après de nombreux tests et des efforts croissants, il lui donna le saint « Eskim » et lui attribua une cellule pour y vivre. Il le visitait, le soutenait par la parole du Seigneur et par le service sacré.

Quant à Saint Jean Kamé, il grandissait dans la grâce, progressait dans l’adoration jour après jour, luttant dans l’ascèse et le travail manuel en secret ou en public. Son maître glorifiait Dieu en voyant sa bonne et lumineuse conduite.

Monachisme de sa femme

Quant à sa femme, elle distribua tout ce qu’elle avait et se distingua par l’ascèse. Son nom s’est répandu parmi de nombreuses vierges et femmes qui se rassemblèrent autour d’elle et devinrent moniales. Elle construisit un monastère et devint une mère supérieure les guidant vers le salut de leurs âmes. Elle adorait le Seigneur tous les jours de sa vie et à la fin, après avoir accompli avec patience son saint combat, elle s’en alla reposer en paix dans l’obéissance du Seigneur.

Les commandements de l’ange à Saint Jean Kamé et la fondation de son monastère

Après ces événements, une nuit alors qu’il priait, il vit un ange du Seigneur se tenant devant lui dans une grande gloire lui disant : « Paix à toi, serviteur de Dieu, si tu te lèves tôt, va aux cellules du Saint Jean Le petit et construis-toi une cellule près d’elles pour y vivre. C’est ce que dit le Seigneur, je te donne un héritage dans cet endroit. Je rassemble pour toi un peuple pour le guider vers la vie angélique et vers le salut. Qu’il soit une sainte compagnie, que ton nom soit appelé sur ce peuple pour toujours et que le Seigneur te donne une part dans ce désert en marchant sur les traces de ses saints. » Puis l’ange disparut. Le saint informa son père spirituel qui lui dit : « Va en paix, que le Seigneur accomplisse ce qu’il t’a promis et te bénisse comme il a béni nos pères Abraham, Isaac et Jacob afin que tu accomplisses ses commandements sacrés. »

Lorsqu’il eut reçu la bénédiction de notre pur saint père Daroudi, il marcha joyeusement jusqu’à ce qu’il atteigne l’endroit où l’ange lui avait dit de construire une grotte pour y vivre, en chantant ce psaume : « Il a établi mes pieds sur le rocher et a préparé ses voies devant moi. »

Son combat

On dit de ce saint qu’il ne rompait son jeûne que les samedis et dimanches et qu’il vécut en ermite dans le désert des jours innombrables. Il dormait très peu, et quand le sommeil le surmontait, il s’appuyait contre un mur puis se levait et chantait ce psaume : « Je ne donnerai pas de sommeil à mes yeux ni de somnolence à mes paupières, ni de repos à mes tempes jusqu’à ce que je trouve un lieu et une demeure pour le Dieu de Jacob. » (Psaume 131)

On dit aussi de lui que lorsqu’il priait, il était constamment à genoux, au prix de grands efforts, jusqu’à ce que la sueur de son corps l’inonde tout entier comme s’il était dans un bain, car il faisait des centaines de métanies.

On dit aussi de lui qu’il voyait en secret toutes les actions que les frères faisaient, que ce soit la vertu ou toute autre chose, et c’est aussi pour cela que son nom s’est répandu partout.

Apparition de la Vierge Marie au saint

Qui peut parler du nombre de révélations, de secrets et de visions qu’il a vus de nombreuses fois, combien de fois il a vu la gloire du Seigneur sur l’autel comme s’il était de la lumière et a entendu les anges chanter la louange des trois sanctifications pendant la divine liturgie.

On dit aussi de notre saint père que la sainte Vierge Marie lui est apparue à plusieurs reprises, lui a donné la paix et l’a fortifié.

Il est arrivé qu’une nuit du saint dimanche alors qu’il priait, la Mère de Dieu, la Sainte Vierge, est entrée chez lui dans une grande gloire indescriptible et avec elle une légion angélique. Le saint eut peur et tomba sur son visage, la Mère de la Lumière le releva et lui dit : « Paix à toi, père Jean, bien-aimé de mon fils Jésus-Christ, sois courageux et ferme pour devenir un homme fort avec une grande patience, combattant contre les esprits malins qui luttent contre toi. Voici, je serai avec toi jusqu’à ce que tu les vainques tous et accomplisses la volonté du Seigneur. Voici, j’établis mon alliance avec toi, je garde ma miséricorde pour toi, car je vais habiter cet endroit avec toi parce que je l’aime, qu’il y ait pour toi une sainte communauté, que tu aies beaucoup de fils spirituels et que ton nom soit appelé sur eux.

Tu construiras une église en mon nom dans ton monastère. La bénédiction de mon fils, sa paix et sa protection soient avec vous tous, que les anges couvrent votre monastère et gardent vos fils, afin qu’aucun des corrupteurs ne brise les murs de votre monastère pour toujours. Si vos fils marchent dans vos voies, font vos ordres, gardent vos commandements ainsi que vos lois, aimez-vous les uns les autres et demeurez dans la pureté et la justice ; je suis avec eux pour toujours, bénis leur service et le travail de leurs mains, ainsi ils hériteront de la vie éternelle avec vous dans le Royaume des Cieux. » Puis elle lui donna trois pièces d’or sur lesquelles il y a le signe de la croix et lui dit : « Prends-les et utilise-les pour le service du monastère et la bénédiction de mon fils y sera pour toujours. » Après lui avoir dit ces paroles, elle lui donna la paix, le remplit de puissance, puis disparut loin de lui dans une grande gloire.

La prospérité du monastère de Saint Jean Kamé

À l’époque de la construction de la muraille du monastère et des forteresses, les anges du Seigneur les aidèrent dans leurs œuvres par l’ordre du Seigneur, et le nom de Saint Jean Kamé se répandit partout parce qu’il souffrait dans son corps, ses pensées et ses désirs et qu’il adorait Dieu seul.

Il disait toujours à ses enfants que tout ce qu’une personne sème, elle le moissonne, ainsi celui qui sème pour le corps, récolte la corruption du corps, et celui qui sème pour l’esprit, de l’esprit récolte la vie éternelle.

Saint Jean Kamé devint un guide et un enseignant dans le désert, le cinquième de nos saints pères au mont Scété par les commandements du Saint-Esprit. Quand les démons virent sa spiritualité, ils se déchaînèrent contre lui avec leurs sombres soldats, pensant qu’ils pourraient l’abaisser du haut de sa vertu ; alors ils l’attaquèrent avec leur malice et leurs mauvaises pensées jour et nuit. Il les combattit, les expulsa avec le signe de la croix, et quand le Seigneur vit sa patience, il le soulagea de ces pensées.

Nombreux sont ceux qui entendirent parler de lui et de ses vertus, une grande foule de gens se rassembla autour de lui et lui demanda de les vêtir de l’ « Eskim » monastique. Il eut beaucoup de disciples, les rassembla dans la communauté (Kononia), leur construisit une habitation, ainsi qu’un grand et vaste monastère avec de hautes fortifications et une muraille avec de solides fondations.

L’apparition du pape Athanase l’apostolique

Une nuit, alors que Saint Jean Kamé se tenait debout et récitait les psaumes avec les frères, le pape Saint Athanase l’apostolique lui apparut et lui dit : « Que la paix soit sur toi, bon et fidèle serviteur de Dieu, paix à tous tes enfants et à ceux qui obéissent à tes lois, le parfum de tes bonnes prières est monté vers le Seigneur. En mémoire de toi pour toujours, ton nom durera pour toutes les générations. »

Après que le pape Saint Athanase eut dit ces paroles, il disparut à ses yeux. Le saint se réjouit et ordonna à ses disciples de mentionner le nom de notre père le pape Saint Athanase dans la louange des trois jeunes saints dans la fournaise de l’ancien testament.

Saints Disciples

Il établit pour ses disciples une règle spirituelle pour la vie de disciple. Voici leurs noms : Anba Shenouda le premier de tous, Anba Markos son successeur, Anba Kolutus, Anba Karaki le diacre, Anba Antoine et Anba Gorgi. Il témoigna à leur sujet qu’ils méritaient la grâce du Saint-Esprit. Si nous commençons à mentionner leurs vertus et leur biographie, le récit durera très longtemps.

Son ordination pastorale

Après ces événements, ils saisirent Saint Jean Kamé et l’ordonnèrent prêtre contre sa volonté ; quand il se présenta à l’autel et commença la messe, la gloire de Dieu se manifesta sur l’autel comme du feu. Voyant cette vision, il rendit grâce à Dieu.

Le voyage du saint en Haute-Égypte

L’ange du Seigneur l’inspira pour aller en Haute-Égypte et sauver beaucoup d’âmes, comme l’ont fait Saint Jean le petit et Saint Bichoï. Notre père a dit à son fils Shenouda : « Mon fils, Dieu m’a appelé à servir, alors je veux que tu prennes soin des frères jusqu’à ce que je revienne par la volonté de Dieu ». Il alla dans l’une des contrées et y vécut.

Qui peut rapporter tous les bienfaits qu’il accomplit là-bas ? Quand les gens de ce lieu virent ses vertus, beaucoup vinrent à lui et devinrent ses disciples.

Shenouda, son disciple

Son disciple lui obéissait et se tenait debout tous les jours où le saint était absent dans le pays de la Haute-Égypte. Ses disciples érigèrent des pierres à cause de sa fatigue et de sa grande obéissance pour qu’il s’appuie sur elles. Malgré cela, il tomba malade. Quand Dieu vit l’honnêteté du disciple Shenouda, il envoya son ange à Saint Jean Kamé pour aller à Scété. Il l’informa de la situation de son disciple, lui disant que le jour de celui-ci approchait où il se retirerait de la fatigue de ce monde, puis l’ange disparut.

Quand Saint Jean Kamé vint vers le disciple, il lui dit : « Le Seigneur te garde mon fils obéissant » et touchant son corps, il le guérit. Le disciple se prosterna devant le saint, fut béni par lui, et les autres frères aussi se rassemblèrent et le bénirent.

Le départ de Saint Jean Kamé

Après cela, il plut au Seigneur de le soulager de ses œuvres, de l’emmener à la Jérusalem céleste et au lieu du repos. Le Seigneur lui infligea une simple fièvre, et pendant qu’il était couché, il bénit Dieu et ses disciples autour de lui dirent : « Ô notre Père, dis-nous un mot » ; il leur dit : « Ne discutez pas avec les hérétiques, et n’entrez pas dans une maison avec une femme. Ne comptez pas sur les richesses du monde. Ne laissez pas de biens, et contentez-vous du travail de vos mains. »

Puis il leva les yeux, il vit des multitudes qui étaient venues le chercher, resplendissant de la lumière glorieuse, des anges et des saints parmi les habitants du désert, dont nous nous réjouissons de leur biographie. A la fin du temps où il marchait avec le Saint-Esprit, il ouvrit la bouche, remis son âme entre les mains du Seigneur, s’éleva vers des lieux spirituels et reçut une joie permanente. Ses disciples enveloppèrent son saint corps et l’amenèrent à l’est de l’église Sainte. Ils firent une tombe souterraine, le mirent dedans et y placèrent un signe visible. Le jour de son départ au Ciel est le vingt-cinquième jour du mois de Kiak en l’an 557 (3 janvier G. en 859 après J.C). La bénédiction de ses prières soit avec nous, Amen.

Quant à ses disciples, ils grandissaient et se multipliaient par la grâce du Seigneur. La bénédiction augmentait dans leur communion avec les prières de leur père et Saint Shenouda devint son disciple en tant que prieur principal, il était juste, portait des vêtemets simples et avait une puissance dans l’enseignement divin.

La vision du moine syriaque qui a le don d’ubiquité

Le moine syriaque Marotta vivait en Syrie et était célèbre en Orient. Il eut une vision où il avait été enlevé au Ciel. Près du trône de Dieu, il vit des milliers de milliers d’anges louant Dieu puis il aperçut deux anciens moines dans une grande gloire. Il s’avança, s’approcha de l’un des anges et lui demanda : « Seigneur, qui sont les deux moines qui se tiennent au milieu des anges ? », celui-ci lui dit : « Le grand moine est Saint Macaire, le père des moines du Wadi El Natroun, et l’autre est Saint Jean Kamé, car il a suivi son chemin. »

Quand il se réveilla de la vision, il fut très étonné de ce qu’il avait vu, et se dit en lui-même : « J’irai en Égypte, je monterai au mont Scété, je me prosternerai dans les monastères de ces deux amis. » Ensuite, il peignit l’image des deux saints sur une icône comme la vision qu’il avait eue et l’emporta avec lui en Égypte.

Quand il vint au monastère de Saint Macaire, il pria, s’agenouilla devant les corps des trois saints Macaire ; de là il alla au monastère de Saint Jean Kamé le prêtre et s’y prosterna, puis il vint à la sainte Eucharistie en l’honneur du père Saint Jean Kamé. Ce moine syriaque a ainsi prié dans leur presbytère, dit aux frères ce qu’il avait vu, leur montra l’icône qu’il avait peinte et qui est placée dans son monastère jusqu’à ce jour.

Quand il vit leurs actions, leurs luttes et leurs louanges, il resta avec eux jusqu’au jour de son départ, et leur laissa un vêtement qu’il portait au moment de sa prière.

Son corps fut transféré au monastère syriaque de la vierge Marie

Le vingt et unième jour du mois de Hatour en 1232 de l’ère des martyrs (1er décembre G en 1515 après JC), le corps du grand Saint Jean Kamé le prêtre fut transféré de son monastère situé à l’est du monastère d’Anba Bichoï à environ trois kilomètres, au monastère syriaque de la Vierge Marie.

En effet, le monastère de Saint Jean Kamé et plusieurs monastères adjacents ayant été ruinés par l’attaque des termites sur leur bois, dans l’incapacité des moines pauvres de les restaurer, le reste des moines alla au monastère syriaque de la Vierge Marie et avec eux, les restes de leur père Saint Jean Kamé dans un tube en bois.

Ils le placèrent dans un reliquaire du monastère ; la date du décès de ce saint fut écrite sur une pierre de marbre en langue copte, puis fixée sur le mur du premier chœur dans l’église de la Vierge Marie du monastère. Elle existe toujours.

Il y a une petite église au nom de Saint Jean Kamé dans le monastère syriaque. Elle est dédiée aux prières des moines uniquement.