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Lu après l’Evangile de la messe du Vendredi de la 5ème semaine du grand carême

Lu après l’Evangile de la messe du Vendredi de la 5ème semaine du grand carême.

Incite à la foi

Base sur la parole de l’Eternel dans le Chapitre de l’Evangile :

« Si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés »

(Jn. 8 : 21 – 27)

Notre Seigneur est montédeux foisà l’écart,à la montagne pour prier : La première fois avant le miracle de la multiplication des pains (Jn 1 : 2) et la seconde fois, après ce miracle (Jn 6 :15). Cela afin, d’abord pour nous apprendre, comment rester à l’écart pour faire nos prières, et ensuite pour disparaitre de ceux qui voulaient le couronner roi après avoir assisté au miracle de la multiplication des pains. Il demeura seul jusqu’au soir, pendant que la barque des disciples était en pleine mer, torturée par les vagues, à cause du grand vent qui la secouait, afin de leur apprendre à supporter les difficultés et les catastrophes.Ils passèrent toute la nuit en tourment, et Il n’arriva chez eux qu’à la quatrième veillede la nuit pour leur apprendre à L’appeler avec chaleur et ferveur. Quand ils l’aperçurent marchant sur la mer, ils eurent très peur, en le croyant un fantôme et ils crièrent. Il leur dit alors : « C’est moi ; n’ayez pas peur ». Et Pierre lui répondit : « Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux. Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à s’enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi ! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » (Mt. 14 : 31).

Dans le chapitre d’aujourd’hui, on apprend deux choses : D’une part, notre Seigneur a effectué ici, cinq merveilles. La première quand Il a marché sur l’eau. La deuxième quand il a fait marcher Pierre sur l’eau. La troisième quand Il a sauvé Pierre de la noyade. La quatrième lorsqu’il a apaisé la tempête et la cinquième quand Il fit arriver la barque au port de la paix (Jn. 6 : 21). D’autre part, c’est que la plupart des épreuves et des tristesses nous parviennent par manque de foi, de confiance en Dieu et du fait que nous comptons sur nous-mêmes ou sur l’aide d’autrui. La chose la plus nécessaire à l’homme, c’est la foi en Dieu et la confiance en ses paroles, car la foi est à la base du salut et sur laquelle sont bâtis les bienfaits de Dieu à l’homme. Et « sans la foi, il est impossible de lui êtreagréable » (He. 11 : 6).

Cela est visible aussi, de la parole du Seigneur au centenier : « Va, qu’il te soit fait selon ta foi » (Mt. 8 : 13) et celle dite à la femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans : « Prends courage, ma fille, ta foi t’a guérie » (Mt. 9 : 22). Et, aussi lorsqu’il dit au chef de la synagogue, dont la fille était morte : «  Ne crains pas, crois seulement » (Mc. 5 : 36).

De même, de la réponse de l’apôtre au geôlier : «  Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé toi et ta famille » (Ac. 16 : 31).

Est-il faisable alors d’avoir une foi tiède, alors que nous sommes les enfants de ceux qui ont lutté la lutte sacrée , ceux qui ont fait face à la persécution des gouvernants et des rois cruels et des tyrans comme Dioclétien, Néron et d’autres encore, avec tout le courage et la braverie, à tel point que 840 mille d’entre eux ont été tués durant le règne d’un seul roi,sans que leur foi ne s’ébranle mais au contraire, ils nous l’ont préservée, comme ils l’ont reçue des anges purs.

Cette simple leçon apprise de notre Seigneur quand il reprocha à Pierre en disant :« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? », n’est-elle pas suffisante pour que nous apprenions à ne pas dédaigner les lois divines, et être ainsi un mauvais exempleà autrui ? Car le peu de foi, facilite le dédain de la loi divine et engage l’homme ànégliger tout ce qui est vertu.

Qui de vous, mes bien-aimés ignore ces vérités qui sont approuvées par la raison et témoignées par la réalité ? Que c’est étonnant ! Méprisons-nous l’œuvre de la vertu, au point que chacun de nous commette une sorte de péché sans crainte ni honte ? Voici, que s’applique à nous, la parole du prophète : « Tous sont égarés, tous sont pervertis ; Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Ps. 53 : 4 ). Et si vous demandez : quelle en est la cause? Je vous dis que c’est la tiédeur de la foi.

C’est vraiment étonnant ! Mêmeétrange etdrôle !!! Chaque jour, nous crions du fond du cœur en disant : «  Je crois en un seul Dieu. Le Père tout puissant,Créateur du ciel et de la terre… » Et, à chaque instant nous agissons d’une manière qui prouve la tiédeur de notre foi ? Peut-être que les paroles sont la preuve de la bonne foi ? Non. Ce sont les bonnes actions qui sont la preuve de la bonne foi. L’apôtre a dit : Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi je te montrerai la foi par mes œuvres » (Ja. 2 : 18). La foi nous montre que Dieu nous ordonne d’aimer nos ennemis (Mt. 5 :44) et nous promet en revanche, de nous appeler ‘fils du Très Haut’ (Lu. 6 : 35). Et, que faisons-nous à nos frères, pas à nos ennemis ? Non seulement nous avons contredit cet ordre envers nos ennemis, mais aussi envers nos frères. Nous nous haïssons et nous sommes les uns contre les autres jusqu’à la mort. Nous insultons et nous faisons des pièges, des conspirations, des tromperies et des plaintes ;

Aussi, des persécutions, des méchancetés et toutes sortes de crimes qui ne conviennent pas à provenir du peuple du Christ.

D’où provient tout cela ? Quelle en est la raison ? Cela provient du manque de foi, et la raison est le manque de foi.

Le Livre Saint nous dit, que nos pères apôtres étaient insultés et eux bénissaient. Ils étaient persécutés et ils supportaient, ils étaient maltraités et eux ils priaient à ceux qui les maltraitaient et ils leur prêchaient afin qu’ils se repentent (1Co. 4 : 12 – 13). Regardez Etienne l’ainé des martyres qui, lorsqu’il fut lapidé, il se prosterna et pria pour ses persécuteurs en disant « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Ac. 7 : 60).

Pourquoi alors, ne marchons-nous pas sur leurs traces et faisons les mêmes œuvres ? Quelle est la raison, si ce n’est notre peu de foi et la force de la leur ?

Chaque jour, Dieu nous ordonne, dans son Livre, de faire la charité : Nourrir une personne qui a faim, donner à boire à celui qui a soif, héberger un étranger, vêtir celui qui est nu, subvenir à un malade, entretenir un emprisonné et autre … Il dit aussi, franchement, que les pauvres sont ses frères et que celui qui fait du bien a un d’entre eux, le fait envers Lui (Mt. 25 : 40). Avons-nous fait notre devoir selon ce commandement ? Non. Nous tournons notre face de celui qui a faim ou a soif, nous négligeons le malade, nous réprimandons le proche, le lointain et chacun qui nous demande quelque chose. Non seulement nous le laissons, mais en plus, nous l’offensons et le réprimandons, et nous ne tenons aucun compte de la parole de Dieu : « Celui qui a pitié du pauvre, prête à l’Eternel, qui lui rendra selon son œuvre » (Pr. 19 : 17).

Est-ce que Dieu ment ? A Dieu ne plaise ! Il donne le centuple à qui donne l’un. (Mt. 19 : 29).

Mais nous sommes faibles de foi. Peut-être te dis-tu : J’ai cru, je suis baptisé alors je suis sauvé, comme le Seigneur qui dit : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Mc : 16 – 16).  Moi,  je te dis que Pierre a cru comme toi, néanmoins le Seigneur lui a reproché en disant : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté » ? Peut-être que ta foi est supérieure à celle de Pierre ? Même Judas Iscariote était croyant, et un des disciples du Seigneur mais tout de même il avait peu de foi, au degré qu’un peu d’argent lui fit perdre le peu de foi qui lui restait.Notre mère Eve aussi était croyante mais elle avait une foi tiède ; et on ne peut compter sur une foi pareille pour le salut, comme l’eau tiède, mais pas chaude, ne peut servir à la purification, ni froide pour être laissée. Ainsi, mes bien-aimés, permettez-moi de dire, avec l’Apôtre Jacques : «  La foi sans les œuvres est inutile » (Ja. 2 : 20).

Si quelqu’un est différent de ce que j’ai raconté, qu’il me montre la grandeur de sa foi, par ses actions, pour que je vois s’il a la confiance en Dieu, comme le centenier qui a dit : « … mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri » (Mt. 8 : 8), ou comme la foi et la confiance de la Cananéenne à qui le Seigneur a dit : «  Ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux » (Mt. 15 : 28). S’il reste debout, avec respect, pour écouter l’Evangile et ne s’en va pas au moment du sermon. Ou, s’il ne bavarde pas à propos de son travail ou son commerce durant la messe. Ou encore, s’il apitié d’un pauvre, nourrit quelqu’un qui a faim, vêtit un qui en a besoin, ou héberge un étranger. S’il fait tout cela, c’est alors qu’il est un vrai croyant.

Certains demanderaient pourquoi ? As-tu vu des miracles ? Comme la parole du Seigneur : « Voici les miraclesqui accompagneront ceux qui ont cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris » (Mc. 16 : 17 – 18). A ceux-là, on dit qu’à cause de notre faiblesse de foi, nous ne voyons plus ces choses, car Le Seigneur a dit que les miracles accompagneront les croyants et non ceux qui ont peu de foi. Il n’y a plus de miracle car la chaleur de la foi s’est refroidie. La preuve en est, de la réponse du Seigneur à ses disciples, lorsqu’ils Lui demandèrentà propos du mauvais esprit : Pourquoi n’avons-nous pu chasser ce démon ? Et Jésus leur dit : « C’est à cause de votre incrédulité », c’est-à-dire votre peu de foi. (Mt. 17 : 19 – 20).

C’est ainsi, mes bien-aimés que je vous ai montré que le peu de foi est à l’ origine de tous les maux, et que la foi est la source de toute bonne action.

Nous devons mes bien-aimés, prendre la patience comme caractère, et nous devons être humbles, justes, miséricordieux et purs, caractérisés par la clémence, entourés d’une cape de chasteté, raisonnables, simples et stables de foi.

Par la grâce de notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ. A qui la gloire, éternellement.

Amen.